Macron, l’anti-Kémi Séba extrême

Depuis son arrivée au pouvoir, le président français Emmanuel Macron s’est souvent présenté comme un rempart contre l’extrême-droite, défendant les valeurs démocratiques et progressistes. Cependant, une analyse plus poussée de ses politiques et alliances révèle une complicité objective avec l’extrême-droite. Sous le masque du centrisme libéral, le macronisme entretient en réalité des liens étroits avec les idées et politiques de l’extrême-droite, dont il a contribué à l’entrée massive des députés à l’Assemblée nationale lors des dernières législatives, les préférant de loin aux députés de la NUPES..

Un exemple frappant de cette dérive sournoise et cynique est la récente affaire impliquant l’activiste panafricaniste Kémi Séba. Dans une note émanant du gouvernement Macron, il est fait mention d’une démarche visant à lui retirer sa nationalité française en raison de ses critiques sur la France sur les réseaux sociaux. Kémi Séba, français de naissance et élevé en France par des parents fançais, n’a jamais été impliqué dans des activités terroristes. Cette mesure semble motivée par des considérations politiques et racistes plutôt que par des préoccupations de sécurité nationale. Si Kémi Séba avait été blanc, aurait-il été soumis à une telle sanction ? Cette décision reflète une tendance inquiétante à réprimer les critiques du gouvernement, rappelant les méthodes de l’extrême-droite.

En plus de ces attaques contre la liberté d’expression, le macronisme se distingue par ses politiques antisociales, contribuant à la précarisation des populations les plus vulnérables et alimentant le ressentiment social. Les réformes du RSA et de l’indemnisation du chômage, ainsi que les tentatives de durcir les conditions d’attribution de ces aides, témoignent d’une vision néolibérale qui punit les plus démunis au lieu de les soutenir. Cette approche nourrit le discours de l’extrême-droite, stigmatisant les pauvres et les immigrés comme boucs émissaires de tous les maux de la société.

De plus, les alliances politiques entre le macronisme et des figures de l’extrême-droite deviennent de plus en plus évidentes. Des gestes symboliques, tels que la normalisation des interactions avec des représentants de l’extrême-droite ou la complaisance envers leurs idées, envoient un message clair : le gouvernement Macron est prêt à s’associer avec ceux qui partagent sa vision autoritaire et xénophobe, si cela sert ses intérêts politiques.

Même si l’affaire Kémi Séba vise à le discréditer en le mettant en porte à faux par rapport à son discours panafricaniste, il est indéniable que la méthode, le discours et l’idéologie sous-jacents reflètent ceux de l’extrême-droite, avec un racisme anti-noir manifeste. Cela témoigne d’une dérive inquiétante dans un pays se prétendant démocratique et respectueux des droits de l’homme. Durant la guerre d’Algérie, des voix dissidentes comme celle de Frantz Fanon ont été tolérées, mais jamais la déchéance de nationalité n’a été envisagée. Depuis, le moins qu’on puisse dire est qu’il a coulé beaucoup d’eau sous les ponts de l’extrémisme d’état.

Ahandeci Berlioz

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